Auteur : Patrice Oudot Nombre de pages : 234 |
DE LA PEUR A LA TERREUR, IL N’Y A QU’UN PAS, CELUI DE L’ANGOISSE.
Octobre 1976.
Jérôme s’apprête à passer un nouveau week-end de liberté à « l’Étang » accompagné des siens (son frère, sa belle-sœur, ses amis). Soudain, au détour d’un dernier virage, la foudre frappe devant leurs yeux ébahis, ouvrant une béance sur l’inconnu. Les jeunes gens refrénant une appréhension légitime s’enfoncent alors dans la forêt qui ne tardera pas à se refermer inexorablement sur eux. Reclus d’une nature hostile, ils doivent faire face à des phénomènes étranges, spectaculaires, allant crescendo jusqu’à tutoyer l’irrationnel.
Dans ce huis clos oppressant, chaque bruit est source de frayeur, chaque silence source d’angoisse, chaque comportement suspect…Un mécanisme spatio-temporel s’est enclenché dans les abysses de l’Étang, les projetant à la croisée des mondes, là où aucun être humain ne peut se dédouaner du passé.
Il faudra patienter une vingtaine d’années pour comprendre la genèse de ce week-end d’octobre 1976…
Merci à l’auteur pour sa confiance.
Jérôme va passé une fin de semaine à l’étang avec de la famille et des amis mais arrivé à la cabane, la foudre frappe devant eux et abat un arbre... Ils n’auraient jamais dû continuer leur chemin...
L’auteur nous livre un univers qui nous prend aux tripes et qu’on suit avec attention. Les actions qui s’y déroulent nous donnent envie d’en découvrir toujours un peu plus sans pour autant terminer rapidement le roman. L’atmosphère nous pousse aussi vers l’angoisse, le mystérieux et je ne vous cache pas que ma curiosité a été mise à rude épreuve plusieurs fois. Au fur et à mesure de la lecture, nous voyons qu’enfin de compte, que toutes les actions, les faits et gestes ont un sens. Enfin je veux dire que tout est fait pour une raison et pas n’importe laquelle. Ce qui peut pousser à avoir froid dans le dos quand on découvre la fin...
Les personnages ne sont pas forcément attachants, soit on n’a pas le temps de s’attacher soit l’univers est tellement mystérieux et oppressant qu’on oublie vite que ce sont eux les victimes et qu’on veut savoir la suite de leurs malheurs... Ce n’est pas très gentil c’est vrai mais on arrive à compatir par moment et d’autre fois... On espère qu’une chose horrible auquel on ne s’attend pas arrive et les frappes en plein fouet... (Côté obscur de la force bonjour !). Ce qui est captivant, c’est qu’on découvre absolument tout en même temps qu’eux malgré qu’on n’aurait pas forcément eux les mêmes comportements parfois incompréhensibles je dois l’admettre....
La plume de l’auteur est fluide, intense, ce qui fait que le livre ne reste pas longtemps fermé entre quelques pauses et ne reste surtout pas longtemps en suspend. Je ne savais pas à quoi m’attendre en lisant ce roman et j’ai été agréablement surprise, non par les personnages mais la plume de l’auteur nous plonge dans son univers et on ressent la même terreur que nos protagonistes. La chose que je vais reprocher sera qu’on ne s’attache pas à eux comme dit plus haut et ce qui est fort dommage car cela aurait fait certainement un coup de cœur.
En résumé, un roman captivant qui vous plonge dans l’enfer avec des protagonistes pas forcément attachants pour ma part. L’atmosphère et la plume de l’auteur relevant le niveau, on ne s’ennuie pas et on a qu’une seule envie : savoir le dénouement de l’histoire jusqu’au dernier mot et savoir ce que réserve l’auteur, une fois de plus, à nos personnages. Je recommande au fan de fantastique qui veulent s’évader le temps d’un one shot et faire une pause dans une saga.
Je vous remercie beaucoup pour cette chronique qui me va droit au coeur et surtout je suis heureux que le livre vous ait plu.Je prends bonne note du petit bémol exprimé qui ne peut être que bénéfique pour la suite.
RépondreSupprimerAmicalement,
Patrice
Coucou, voici mon avis sur ce livre :
RépondreSupprimerPatrice Oudot est un amoureux de la langue française. Il aime en jouer, la manipuler. Ce qui est bien agréable.
Néanmoins, pour moi, ce livre est un véritable OVNI. Tout d’abord, j’avoue avoir été déroutée par le style qui m’a semblé parfois un peu emphatique. Au fil du récit, j’ai découvert des mélanges de genres étonnants, naviguant entre la littérature pulp et une écriture très classique. Du coup, je me suis demandé si c’était voulu de passer ainsi d’un registre à l’autre et je me suis sentie prise entre les deux, une sensation assez particulière, une expérience de lecture inhabituelle.
Le déroulement de l’histoire est, au final, assez imprévisible, on ne s’attend pas à ce genre d’explication mais j’adore être surprise, donc, bravo pour le scénario !
Si je n’ai pas totalement accroché au style, je me suis laissé prendre au jeu et j’avais envie de savoir comment tout cela allait se terminer, curieuse de découvrir où l’auteur voulait m’emmener. Comme d’autres lecteurs, j’ai trouvé qu’il manquait, peut-être, quelques éléments d’explication mais en même temps est-ce qu’il faut tout dire ?
J’ai beaucoup aimé ces deux phrases :
« Malgré ces circonstances, les deux voitures avalaient sans discontinuer le ruban de bitume ; oh, pas très vite, le rythme incertain imposé par Pierre rappelant trop celui d’une tortue éprise de liberté après une longue période d’hibernation. »
« D’impressionnants éclairs complices de la pluie blanchissaient la campagne par intermittence, lui donnant des airs de fin du monde. »
Je vous recommande de vous laisser tenter par cette plume vive et inattendue et de vous faire votre propre opinion.