Diaporama

#20 Les larmes de Potap

Auteur : Nadège Mazery
Nombre de pages : 332


       Je m'appelle Potap. Potap Kerenski pour être précis. Je suis né à Tcheboksary, en Tchouvachie, sur les bords de la Volga, à 600 km à l'est de Moscou. Aujourd'hui, entouré de ma famille et de mes rares amis, je célèbre mes 18 ans. Un âge où, juridiquement, je deviens pleinement responsable de mes actes. Quels qu'ils soient. Pour ma part, j'assume totalement les miens. En conséquence, n'en déplaise à mon frère, ceci est mon dernier anniversaire. 




       Merci à l’auteur avec qui j’ai eu la chance d’avoir une livraison à domicile de son Service presse ! : D

       Potap, un jeune russe, n’a jamais mis les pieds en dehors de sa ville natale. Georgie, son père, ancien militaire gagne sa vie dans une entreprise de fabrication de tracteur. Rien de bien réjouissant avec ce travail dur. Il passe moins de temps avec sa famille pour essayer de les nourrir, cela provoque donc des tensions. Potap se sent délaissé, et dans sa folie, il rencontre des personnes qui ne sont pas forcément bonnes pour lui. C’est là que sa vie va changer.

       Ce livre est plutôt touchant. Je ne savais pas à quoi m’attendre et je dois dire que je suis agréablement surprise. La couverture m’a attiré et le résumé m’a donné envie d’en découvrir plus. Les sujets évoqués dans ce livre sont issus de l’actualité : Désengagement des parents dans l’éducation de leurs enfants et les problèmes de drogues chez les adolescents. Un sujet bien tabou la plupart du temps dans l’éducation nationale mais c’est vrai qu’on voit de plus en plus d’enfants livrés à eux même et qui ne vont pas forcément sur le bon chemin. L’auteur joue avec sa plume sur un sujet plutôt sensible. Malgré tout, ce livre est porteur d’espoir malgré qu’il nous fait broyer du noir par moment. Nous sommes aussi embarqués dans des cours d’histoire concernant le pays de Potap : La Russie. Il faut dire que la Russie n’a pas beaucoup de centres pour les toxicos et le peu qu’ils ont, ce sont des centres qui n’ont pas une méthode facile à vivre en plus d’être en manque, les méthodes sont dures et immorales tout simplement. Ils sont mis à rudes épreuves. Elle n’aide en rien les toxicos. L’auteur nous montre peu à peu la politique et les problèmes sociaux du pays et j’ai bien aimé être immergé dans ce pays que je ne connais pas du tout.

       La plume de l’auteur est fluide, poignante. Les personnages sont très bien travaillés psychologiquement et on s’y attache vraiment. Les protagonistes sont tellement bien travaillés avec des réactions logiques à la situation qu’on a l’impression de rentrer dans une autobiographie. L’auteur n’hésite pas à être choquante par ses propos pour nous montrer la dure réalité de la situation et de la vie de Potap. Si vous êtes sensibles à certaines choses, vous pouvez être choqué de ce que peut provoquer la drogue, et autre physiquement. Je ne pensais pas que ça pouvait aller si loin. Elle a réussi à m’immerger dans le froid, la pauvreté et j’ai eu de la compassion pour eux. 

       Le sujet est sensible mais l’auteur n’hésite pas une seconde à parler à travers les yeux de Potap. Ce qui rend le récit encore plus poignant car on s’attache a ce protagoniste et on a de la peine pour lui par moment. On a pris le temps de le découvrir au fil de l’histoire et cela m’a touché énormément toutes les choses qu’il peut dire, faire et on a parfois envie de le secouer pour le prévenir de ne pas le faire. J’ai été bouleversé par cette histoire qui paraît tellement réaliste qu’elle ôte vite les mots de la bouche.

       Pour conclure, je conseille ce roman aux personnes qui veulent lire un livre qui ressemble de loin à une autobiographie et de près d’un livre touchant, poignant qui fait réfléchir à deux fois à nos conditions car il y a toujours pire ailleurs. L’auteur a su me toucher avec ses mots et avec Potap, un jeune garçon qui est mal dans sa peau et qui voit sa vie dériver. 

1 commentaire:

  1. Merci beaucoup pour cette critique positive ! L'histoire de Potap peut en effet surprendre par sa dureté, cependant elle ne dépeint qu'une triste réalité.
    Encore merci pour votre intérêt. Continuez à lire et à partager vos lectures ! A très bientôt, Nadège

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