#78 Chicago Requiem

Auteur : Carine Foulon
Nombre de pages : 388

      Chicago, années folles…

      Sur la scène d’une ville en proie à la corruption, acteurs et gangsters se côtoient.

      William, issu d’une famille riche et influente, les Henderson, possède un théâtre cerné de speakeasies et de maisons closes. Il aide son épouse, Susan, à reprendre sa carrière d’actrice malgré la corruption et la prohibition.

      La sœur de William, Meredith, vient de passer cinq ans en prison. Résolue à se venger de son frère et de tous ceux qu’elle pense responsables de son incarcération, elle s’établit à Miami où elle rencontre un certain Al Capone.

      Le vaudeville peut alors virer au drame, à la scène comme à la ville.

      Merci à l’auteur pour sa confiance.

      Ce roman se passe dans les années 20 qui fut une grande révolution socioculturelle : l’émancipation vestimentaire des femmes avec le raccourcissement des jupes et des cheveux provocant. Et aussi, l’époque des gangsters, la mafia, les magouilles, les meurtres... Rien de bien réjouissant. Donc nous sommes déjà dans une ambiance assez tendue. Nous en savons peu sur le côté historique de la ville mais je classerai bien un peu ce roman du côté thriller. 

      Nous alternons entre différents points de vue, et passons souvent entre la première personne à la troisième donc c’est un peu déroutant au début mais on s’y fait vite. On fait des bons entre le passé et le présent, je trouve cela plutôt intéressant et l’auteur a fait en sorte qu’on ne s’y perde pas à force. Sa plume est fluide et rythmée grâce à ses phrases courtes. Les descriptions nous laissent voyager car elles sont assez visuelles. Il y a du suspens et des rebondissements qui donnent envie de tourner la page. Elle arrive à redonner l'ambiance de l'époque et j'ai bien aimé ce côté là.

      Ce que j’ai moins bien aimé est surtout le surplus de personnages. On peut s’y perdre assez facilement et c’est plutôt dommage. Quant aux protagonistes, j’ai eu un peu de mal avec Susan que j’ai trouvé irritable mais j’ai eu une certaine sympathie naturelle pour William, ce qui sauve un peu la donne. Je ne dirai pas que j’ai aimé ses protagonistes, mais ils se sont laissé suivre tout de même. 

      En résumé, ce roman est intéressant pour son contexte historique car on y rencontre des personnages emblématiques de l’époque. Cependant, je n’ai pas accroché tellement à nos protagonistes. C’est un roman qui se laisse lire avec des rebondissements intéressants.